Compstat : du bon usage de la politique du chiffre

Compstat : du bon usage de la politique du chiffre
Laurent Lemasson

Parmi nombre d’innovations remarquables qui ont permis à New York d’enregistrer la plus forte baisse de la criminalité jamais documentée –80% en l’espace de moins d’une vingtaine d’années, le Compstat est peut-être la plus décisive. Elle a d’ailleurs essaimé très rapidement à travers les États-Unis et a été adoptée par la plupart des grandes villes américaines. Le Compstat a transformé en profondeur l’action de la police. En collectant et en analysant presque en temps réel les données relatives au crime et à la délinquance, la police devient capable de discerner des régularités, des séries, et d’anticiper sur l’activité criminelle au lieu d’y réagir après coup. Au lieu de se contenter de traquer les criminels après qu’ils ont commis leurs crimes et de répondre aux appels d’urgence, la police devient ainsi capable d’étendre son action à la prévention du crime et démultiplie son efficacité. En étudiant le fonctionnement du Compstat, nous pouvons comprendre pourquoi en France ce que l’on a appelé « la politique du chiffre » a été un échec, et ce qu’il faudrait faire pour qu’une telle « politique du chiffre » devienne efficace

Vous pouvez vous procurer la version numérique de cet article tiré à part du numéro 8 de la RFCDP en suivant ce lien https://rfcdp.gumroad.com/l/RFCDP08-Politique-du-chiffre

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