Compte-rendu de Les homicides – Criminologie historique de la violence et de la non-violence, par
Laurent Lemasson.
L’homicide est aussi universel que sa prohibition, et aussi vieux que l’humanité elle-même : en tout temps et en tout lieu, des hommes ont tué leurs semblables et, en tout temps et en tout lieu, la plupart de ceux qui agissaient ainsi ont été réprouvés, pourchassés, condamnés. C’est ainsi que, dans la Bible, le premier fils du premier couple d’êtres humains devient meurtrier en tuant son frère et est condamné pour cela à errer sans trêve sur la terre. Cependant, si l’homicide est consubstantiel à l’espèce humaine, les taux d’homicide varient considérablement, dans l’espace et dans le temps. Les motifs d’homicide varient également, quoi que de manière bien moins spectaculaire. Ce sont ces variations, aussi bien que ces invariants, que Maurice Cusson, le célèbre criminologue canadien, cherche à expliquer dans son dernier ouvrage Les homicides – Criminologie historique de la violence et de la non-violence.
Maurice Cusson entraîne ainsi ses lecteurs dans une exploration passionnante, qui mêle aussi bien la criminologie que l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la psychologie, ou le droit. Passionnante, l’exploration l’est d’abord grâce au talent d’écriture de Maurice Cusson, qui sait présenter de manière toujours vivante et accessible des analyses et des données complexes. Elle l’est aussi par son objet même, car l’homicide a toujours suscité autant d’attirance que de répulsion, comme en témoigne par exemple à notre époque l’inépuisable popularité des séries et des films dits «policiers»…
Vous pouvez vous procurer la version numérique de cet article tiré à part du numéro 5 de la RFCDP en suivant ce lien https://rfcdp.gumroad.com/l/RFCDP05-Homicides